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Réduire la consommation énergétique d’un bâtiment scolaire en améliorant son isolation thermique ?

    Il est plus que jamais indispensable de maîtriser les dépenses énergétiques. Avant d’agir sur les moyens de productions de chaleur, il faut réduire les déperditions, souvent nombreuses dans les bâtiments scolaires. Voici des pistes pour diminuer la facture des collectivités.

    Il y a trois leviers possibles pour réaliser des économies d’énergie :

    1. Agir sur les moyens de production (choix de l’énergie, conduite des chaufferies, programmation, etc…),
    2. Veiller à ce que les usagers aient un comportement vertueux (par exemple supporter une température de consigne « normale »,
    3. Faire un bon usage des portes et fenêtres) et enfin agir sur l’isolation.

    C’est sur ce dernier levier que portera notre propos car s’il nécessite un investissement considérable au départ, celui-ci s’amortit dans le temps sans engager d’autres dépenses. Mais les actions possibles varient beaucoup selon que nous souhaitons traiter le sol, le plafond, les murs ou le bâtiment dans sa globalité.

    La loi de transition énergétique pour la la croissance verte (LTECV, loi n°2015-992 du 17 aout 2015) a initié la nouvelle réglementation environnementale (RE 2020) désormais en vigueur. Alors que le texte qui la précédait (la réglementation thermique 2012) exigeait une déperdition énergétique n’excédant pas 50 kWh/m²/an, la RE 2020 tend à généraliser les constructions à énergie positive et les constructions existantes sont concernées dès lors que des travaux lourds sont entrepris.

    Isoler le sol

    Les déperditions par le sol ont longtemps été négligées et les réglementations thermiques antérieures à 2012 n’exigeaient qu’une isolation périphérique des dalles sur terre-plein. Pour améliorer la performance thermique des bâtiments de plus de 10 ans, il est donc souhaitable d’apporter une couche d’isolation sous le revêtement de sol, par exemple à l’occasion de son renouvellement, si le sol ne comporte pas de réseau de chauffage. Si la hauteur sous plafond le permet ainsi que les hauteurs d’alèges (veiller à ce qu’elles restent conformes à leur fonction de garde-corps), la solution la plus simple, la plus économique et la plus rapide consistera à créer un surplancher intégrant une couche d’isolant thermique en matériau haute densité afin de supporter la charge d’exploitation sans s’affaisser.

    Si le maintien de la côte de surface du plancher est impératif, il peut être envisagé de remplacer la chape existante par une chape isolante, mais là aussi cette solution ne tient que s’il ne s’agit pas d’un plancher chauffant.

    Il arrive aussi que les dalles sur vide sanitaire ou sur sous-sol ne soient pas isolées. Il faudra alors envisager une isolation en sous-face de plancher. Le choix du matériau devra éventuellement prendre en compte l’humidité qui peut le rendre inopérant.

    Isoler les plafonds

    Une isolation thermique ne s’impose pas lorsque les plafonds sont placés entre deux niveaux habités mais, lorsqu’ils se situent sous des combles, les déperditions thermiques peuvent devenir très importantes (jusqu’à 20 % de l’énergie thermique consommée par le bâtiment).

    Lorsqu’il existe un faux plafond en dalles, le travail est grandement facilité. Il permet en effet de dérouler l’isolant choisi (laine de verre, de roche mais aussi de chanvre, cellulose, mouton…).

    S’il n’existe pas de faux plafond et que la hauteur sous plafond est suffisante, il peut être envisagé de créer un faux-plafond qui permettra de supporter une isolation comme on vient de le voir. Il présentera l’avantage supplémentaire de réduire le volume à chauffer.

    Traiter les murs « froids »

    Une cloison entre deux pièces chauffées n’a pas besoin d’isolation thermique. Celle-ci n’aurait aucun impact sur la consommation énergétique. En revanche, les murs séparant l’extérieur et les volumes intérieurs chauffés sont dit « froids ». Ils doivent lutter contre les déperditions thermiques tout en assurant l’éclairement naturel.

    Les parties porteuses en maçonneries doivent être doublées par des cloisons généralement en plâtre. Celles-ci constituent le parement intérieur. Elles reçoivent aussi certains appareillages électriques tels que les interrupteurs, les prises de courant, des luminaires, des coffrets. Dans les vieux bâtiments, cette couche d’isolation peut ne pas exister. Il peut être remédié à ce manque en insufflant des particules isolantes (vermiculite, ouate de cellulose, fibre de bois, billes de polystyrène, ou plus classiquement laines minérales).

    Les ouvertures, qu’il s’agisse de baies fixes ou ouvrantes, sont une source importante de déperditions thermiques. Les bâtiments les plus anciens comportent encore du simple vitrage mais, depuis les années 70, c’est le double vitrage qui est devenu la norme. Aujourd’hui encore il est possible d’en poser même si un produit plus performant, le triple vitrage, tend à prendre ses parts de marché. Choisir entre les deux est d’abord affaire de prix. Le triple vitrage est nettement plus cher.

    En revanche, il faut retenir que le double vitrage laisse beaucoup mieux passer la chaleur du soleil par radiation, ce qui est un avantage en hiver et un inconvénient en été, mais il est possible de pallier à cet inconvénient en utilisant des brises soleil.

    Isoler par l’extérieur

    Un apport d’isolation par l’intérieur d’un bâtiment n’est pas toujours très simple à mettre en œuvre. Il y a d’abord l’activité qui s’y déroule, et dans le cas d’une école, il paraît peu envisageable d’effectuer les travaux en site occupé. Il y a aussi les sujétions techniques déjà évoquées (réseaux existants, accès, humidité) et, dans la plupart des cas, le rajout d’une couche d’isolation entraîne une sur-épaisseur des murs donc une diminution de la surface habitable.

    Isoler par l’extérieur permet d’éviter ces difficultés. Les procédés sont couramment appelés ITE pour « isolation thermique par l’extérieur ».

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