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L’ingénierie, enjeux et défis

    développement secteur construction

    Le secteur de l’ingénierie et de la construction représente plus de 11 % du PIB mondial.

    Le développement économique, l’urbanisation croissante, les évolutions et les mutations démographiques devraient contribuer à la progression de l’activité du secteur de la construction et de l’ingénierie au niveau mondial.

    En 2018, 3 Mds est l’estimation de la part de CA réellement captée par les sociétés d’ingénierie du #Bâtiment en #France.

    Malgré une tendance positive portée par le cadre réglementaire et financier favorable (fiscalité, taux d’intérêts notamment encore faible), le secteur est cependant confronté à de nombreux défis.

     

    A-     Les Enjeux économiques et stratégiques pour la filière :

    –         Il est d’abord traditionnellement confronté à de faibles marges face à des niveaux de risques importants. En plus, la montée en puissance de l’ingénierie publique et parapublique, poussant les prix vers la baisse, les marchés à disparaître/être ajournés. Une marge 4 fois moins inférieurs que la moyenne européenne ;

    –         C’est un secteur généralement très concurrentiel avec peu de barrières à l’entrée dans beaucoup de métiers. Entre 2008 et 2016, +20% d’établissements dans la filière accentuant ainsi la pression concurrentielle ;

    –         Son activité est fortement encadrée et soumise à de nombreuses garanties. Par ailleurs Une croissance des missions au forfait, accentuant la pression sur les coûts et les marges ;

    –          Au-delà des aléas de la conjoncture, il est fortement dépendant du dimensionnement et de la gestion des budgets d’investissement de l’État et des collectivités locales mais aussi des politiques économiques destinées à favoriser les investissements des ménages et des entreprises ;

    –         Le secteur est également confronté à de nouveaux défis liés à la pénurie de main d’œuvre qualifiée. Les effectifs d’ingénieurs formés par les écoles d’ingénieurs sont stables alors que la filière demande une augmentation forte des effectifs. Les compétences BIM font l’objet d’une hausse de demande constante (et participent à l’intégration datas) avec une arrivée du BIM infra ;

    –         La nécessité d’investir dans de nouvelles technologies et de nouveaux processus (Un besoin de compétences « datas » pour accompagner la révolution digitale), et aux impératifs du développement durable, dans un contexte où l’économie des ressources naturelles et la préservation de l’environnement sont des préoccupations mondiales.

    Face à un tel modèle économique mis sous tension par la pression sur les prix, le sous-effectif structurel et les croissances de salaires, quelles solutions à adopter par les acteurs du marché ?

     

    B-    Pistes d’actions :

    Une offre à valeur ajoutée et différenciante : plusieurs acteurs travaillent sur un repositionnement commercial de l’offre, faisant appel à plus de conseil, d’innovation et de digital en amont. Cette dimension doit demeurer accessible à toutes les tailles d’acteurs. (A lire aussi notre article: Votre BE est en manque de génie…)

    Restaurer les marges : en limitant les intermédiaires prescripteurs (globalisation de l’offre, travail commercial en amont etc.). Externaliser/ sous-traiter permet de s’offrir des prix abordables face une surcharge de travail ponctuelle ou pour des besoins de recourir à des compétences complémentaires en adoptant une sélection rigoureuse de ses partenaires.

    Accroître sa visibilité : vous pouvez avoir la meilleure prestation du monde, si personne ne vous trouve, vous ne le vendrez jamais. Il convient alors d’intensifier les actions marketing pour surpasser les concurrents et rattraper le retard. Le succès d’une stratégie marketing nécessitera à la fois des compétences opérationnelles et stratégiques, du budget mais surtout du temps.

    Les PME en ingénierie disposant rarement des ressources en internes nécessaires pour travailler leur visibilité en ligne et l’engagement de leur communauté, elles mettent ces leviers d’acquisition de clients de côté. 

    Digitalisation : introduire les compétences de l’ensemble des métiers de l’Ingénierie numérique (notamment Data et IA), constituant le 1er facteur de différenciation.

    Approche globale du projet : quelle que soit la taille de l’entreprise, la capacité à fournir une vision d’ensemble du projet, des approches disruptives (RSE, transition énergétique, Data etc.), notamment en phase commerciale doivent venir s’ajouter aux facteurs de différenciation traditionnels.

    L’ensemble des enjeux de l’ingénierie font notamment apparaître un réel déséquilibre entre la « vitesse » et la dimension des demandes de compétences et les investissements de formation à réaliser. 

    Et en 2023, après le COVID, comment se présente la situation à votre avis ?

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