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LE RÔLE DE L’INGENIERIE DANS UN PROJET DE REHABILITATION: ANTICIPER, GÉRER, INNOVER, PRÉSERVER

    Réhabiliter un site, qu’il soit urbain, tertiaire ou industriel, un bâtiment ou un ouvrage, est un pari, un trait d’union entre le passé et le futur

    Si les projets de réhabilitation laissent souvent la part belle au rêve, qui incite à transformer un existant techniquement dépassé, esthétiquement déprimant, socialement problématique, en un espace exemplaire, modèle de développement durable, ils nécessitent pourtant avant tout du réalisme et de la méthode.

    Pourquoi l’ingénierie est-elle si présente dans ce secteur ?

    Au-delà des constructions intellectuelles, les exigences de faisabilité imposent d’avoir recours à une méthodologie rigoureuse qui permettra de transformer un vestige du passé en une réalisation fonctionnelle, esthétique et moderne.

    Envisager l’ensemble des contraintes d’un projet de rénovation, afin que celui-ci soit réalisable : tel est le rôle que l’ingénierie est appelée à jouer dans les opérations de réhabilitation et de rénovation.

    Les principales missions de l’ingénierie sont ici les mêmes que dans le cas des projets de construction ex nihilo : audit et diagnostic, phases de conception et de réalisation, exploitation et maintenance.

    Mais la phase amont du projet prend une importance singulière dans les opérations de réhabilitation – rénovation ; c’est ici que l’ingénierie peut intervenir de manière particulièrement efficace.

    Missions Amont

    La phase amont d’un projet de réhabilitation-rénovation comprend l’ensemble des missions «pré-opérationnelles» qui permettent d’évaluer l’existant (espace, bâtiment, quartier…).

    Cette phase conditionne ainsi le champ des possibles et permet d’exclure des projets de réhabilitation techniquement ou économiquement incompatibles avec la réalité. Il s’agit donc d’un moment clé dans l’élaboration du projet et l’ingénierie peut apporter son savoir à chacune de ses étapes :

    • Le diagnostic : il s’agit d’établir un état des lieux à la fois technique, architectural, fonctionnel, réglementaire etc (la liste des aspects du diagnostic varie selon la spécificité de l’existant). Cette étape préliminaire est nécessaire avant toute transformation. Elle permet par exemple de retracer la vie de l’ouvrage : transformations successives, usure, analyse des matériaux… Elle doit également permettre de pointer les nouvelles normes et réglementations qui devront être respectées.

    • A partir de là, on peut concevoir différents scénarios possibles ainsi que leur pré-programmation. Pour cela, il faut que la première étape ait été menée à bien  et qu’elle ait permis un repérage de toutes les contraintes techniques.

    • L’ingénierie peut ensuite apporter sa compétence pour l’élaboration des scénarios financiers : elle aide à évaluer les budgets et coûts globaux et peut participer à l’élaboration du financement. En ce sens, elle a un rôle central à jouer dans l’aide à la décision.

    • L’ingénierie intervient alors au niveau de la programmation fonctionnelle et technique. Elle aide à remplir des exigences diverses en termes de sécurité, d’hygiène, de fonctionnalité, de confort, d’esthétique, etc… Elle a pour objectif le développement durable, qui vise la qualité des ouvrages non plus seulement d’un point de vue technique, mais également d’un point de vue humain et environnemental.

    Phases de conception et de réalisation

    A cette seconde étape du projet, l’ingénierie peut encore intervenir sur des terrains variés :

    • Avant même la phase de conception du projet, il s’agit d’aider à la définition des choix architecturaux, techniques et économiques. Le savoir spécifique des sociétés d’ingénierie aide à l’optimisation de ces choix : on va pouvoir définir les matériaux, les matériels et les solutions techniques les mieux adaptés.

    • La maîtrise d’œuvre de conception et les études : elle a pour objectif de définir les choix de partis et le projet avec le plus de précision possible. L’ingénieur s’appuie alors sur une méthode interactive d’optimisation, permettant de concevoir de plus en plus précisément le futur ouvrage. Les études matérialisent alors le projet à travers des documents qui ne laisseront que peu de place à l’interprétation de la part des entreprises en charge de l’exécution. La conception et la définition des solutions retenues vont ainsi permettre l’établissement des dossiers de consultation, puis la mise en place de marchés d’entreprises.

    • L’économie de projet en terme de «coût global» : à ce stade, le coût global de l’opération de rénovation – réhabilitation peut ainsi être définitivement arrêté.

    • Il s’agit alors de mener à bien la planification, souvent complexe, des travaux, celle-ci incluant souvent le maintien en activité de l’ouvrage existant. Ce travail de phasage implique la connaissance des contraintes d’un chantier.

    • L’ingénierie participe alors à la coordination transversale économique et technique : elle fait le lien entre les différents acteurs du projet, entre les différents types de contraintes à assumer etc.

    • La maîtrise d’œuvre de réalisation et les travaux : cette étape permet de concrétiser l’opération de réhabilitation ou de restructuration. L’ingénierie joue alors le rôle de chef d’orchestre qui fédère et intègre l’ensemble des corps d’état et des intervenants. L’ingénieur est à la fois Expert et Manager de projet.

    En tant qu’intégrateur, il doit être en mesure d’associer de multiples compétences ainsi que des données techniques, juridiques, sociales, économiques et environnementales. Cet ensemble de données est souvent plus complexe dans le cas des projets de réhabilitation ou de rénovation.

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